Le guide d’achat de l’harpagophytum

Le supplément d’harpagophytum procumbens, aussi appelé griffe du diable, est habituellement recommandé pour entretenir la santé articulaire. Contrairement aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ce remède naturel présente l’avantage d’être inoffensif pour l’organisme. En effet, les risques d’effets secondaires liés à ce composant naturel sont bien moins importants que dans certains médicaments. Attention cependant, tous les produits à base d’harpagophytum ne se valent pas. Certains sont plus naturels et plus efficaces que d’autres. D’où l’intérêt de bien choisir son complément alimentaire, en prenant en compte des critères d’achat précis.

harpagophytum
Bien choisir ses extraits d’harpagophytum pour profiter de leurs vertus

– Origine de l’harpagophytum

L’un des premiers critères à prendre en compte au moment de l’achat est l’origine des matières premières. Vérifiez que celles-ci proviennent des pays d’Afrique, de Namibie par exemple. En effet, le milieu environnemental ainsi que le climat au sein duquel l’harpagophytum s’est développé influent grandement sur ses teneurs en principes actifs. Rappelons que ces molécules se concentrent surtout au niveau des racines. Et les plantes cultivées et récoltées selon des procédés naturels et respectueux de l’environnement en sont d’autant plus concentrées.

– Des extraits et non de la poudre de la plante

Sur le marché de la phytothérapie, les suppléments d’harpagophytum sont proposés sous plusieurs formats. On conseillera toujours d’opter pour les extraits, qui sont bien plus efficaces. En effet, la griffe du diable doit ses pouvoirs thérapeutiques à ses iridoïdes actifs : les harpagosides. La simple poudre, issue du broyage des racines séchées, ne permet pas de profiter de ses bienfaits. En effet, non seulement leurs taux en ces principes actifs sont très faibles (à moins de 1 %), mais en plus une grande partie de ceux-ci peuvent être dénaturés au moment du séchage. Une plante dénaturée ne conserve pas ses effets thérapeutiques et c’est ce qui explique qu’aucune information sur le titrage ne soit mentionnée sur les étiquettes de ces produits.

– Technique d’extraction des principes actifs

Il faut aussi prendre en compte la technique d’extraction adoptée par le fabricant. Le titrage des principes actifs du supplément dépendra du procédé mis en place. En effet, les molécules présentent dans l’harpagophytum sont particulièrement sensibles et se dégradent facilement. Certaines marques, pour conserver l’intégralité de ses vertus ont recours à des techniques écologiques, n’utilisant aucune substance de synthèse. Le coût d’un tel procédé d’extraction est toutefois très élevé. D’ailleurs, il nécessite plusieurs dizaines de kilos de racines en poudre pour obtenir un seul kilo d’extrait.

Il est primordial de s’interroger sur l’extraction du produit, afin de s’assurer qu’il ne contienne pas de solvants chimiques à même de dénaturer l’harpagophytum et de réduire son efficacité.

L’harpagophytum, tout comme la bromélaïne, agit sur les douleurs articulaires et sur l’inflammation. Cependant, si l’extraction de la plante n’est pas réalisée en fonction des ses spécificités, aucune de ces deux actions ne sera possible.

– Certification biologique

Pour profiter pleinement des bienfaits de l’harpagophytum, sans risque d’effets secondaires, il est préférable de se tourner vers les produits bio. Ce label représente, depuis quelques années, un véritable allié pour assurer la sécurité des consommateurs. De nos jours encore, de nombreux agriculteurs ont recours à l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques pour améliorer leurs productions. Or, ceux-ci sont à l’origine de nombreux maux, parfois très graves : cancers, stérilité, troubles de la fonction endocrinienne…

Prudence, cependant, tous les produits dits « à base d’ingrédients naturels » ou « bio » ne le sont pas. La conception des suppléments bio doit respecter certaines règles établies par l’Agriculture Biologique, depuis la culture et la récolte des matières premières jusqu’à leur mise en boîte. Si le logo AB n’est pas présent sur l’emballage, quel que soit le discours associé, il n’est alors pas certifié qu’il s’agisse d’un produit bio. Seuls les produits portant ce label ont fait l’objet de contrôles, leur usage est donc plus sûr.

– Teneurs en molécules actives

L’harpagophytum tire tous ses bienfaits médicinaux de ses principes actifs, les harpagosides. Il s’agit des seuls iridoïdes actifs présents dans sa racine. Pour profiter des bienfaits de cette plante médicinale, préférez les marques qui fournissent le titrage exact du supplément. Celui-ci est exprimé en pourcentage et varie selon les fabricants. Sur le marché, on peut trouver des extraits titrés de 3 % à 40 %. On préférera les produits au titrage élevé.

Les teneurs en harpagosides dépendent de la quantité de racines utilisée par le fabricant au moment de l’extraction. Plus le ratio d’extraction mentionné sur le supplément est élevé, plus ce dernier est concentré en principes actifs. Un ratio 15:1 signifie, par exemple, que 15 kg de racines broyées ont permis d’obtenir 1 kg d’extrait concentré. Les simples poudres, quant à elles, présentent un ratio 1:1, et les extraits de piètre qualité un ratio 4:1.

Méfiez-vous aussi de ces produits qui ne renseignent que leurs teneurs totales en iridoïdes. Ceux-ci sont faiblement dosés en harpagosides (les seules molécules bioactives) et donc inefficaces.

Les spécialistes recommandent 50 à 60 mg de ces glucosides par jour, pour des effets sur l’inflammation. Assurez-vous donc que le supplément choisi puisse apporter ces dosages. (1)

– De l’harpagophytum pur

Un critère également important à prendre en compte : la pureté du supplément. Privilégiez les extraits d’harpagophytum purs, sans ajouts d’excipients et d’additifs. L’administration de ces substances sur le long terme peut avoir des effets néfastes sur la santé.

A retenir : un extrait pur, bio, concentré minimum à 40% en harpagosides et exempt d’additifs.

Références

(1) « Harpagophytum procumbens (Devil’s Claw): Mechanism of Action ». Alternative Medicine Review Volume 13, number 3. 2008.

A propos de Marine Coste 15 Articles
Phytothérapeute depuis plus de 20 ans, j’ai créé ce blog pour partager mes connaissances dans le domaine. En contact fréquent avec des patients souffrants d’inflammation chronique, je me documente en permanence sur les solutions naturelles capables de soulager les symptômes les plus handicapants. La bromélaïne étant l’enzyme incontournable contre ce type d’atteinte, j’ai articulé mon blog autour de ses principaux bienfaits.

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